Facebook est l’objet d’une poursuite à cause de son système de reconnaissance faciale qui a amassé les caractéristiques biométriques faciales de plus d’un milliard de visages.

 

Les caractéristiques biométriques sont des caractéristiques qui sont propres à un individu et qui servent à l’identifier. On peut penser notamment aux empreintes digitales, à la reconnaissance de l’iris ou encore la reconnaissance du visage.

Frederick William Gullen, le poursuivant, allègue que le fait pour Facebook de collecter, d’entreposer et d’utiliser les caractéristiques biométriques des personnes dont le visage se retrouve sur une photo téléchargée sur le site et ce, sans leur consentement, viole le Biometric Information Privacy Act.

Cette loi a été adoptée par l’État de l’Illinois en 2008.  Selon The Register :

«As noted in the complaint, under BIPA a private entity such as Facebook is prohibited from obtaining or possessing an individual’s biometrics unless it achieves suitable consent, which is constituted by:

  • Informing that person in writing that biometric identifiers or information will be collected or stored
  • Informing that person in writing of the specific purpose and length of term for which such biometric identifiers or biometric information is being collected, stored and used
  • Receiving a written release from the person for the collection of his or her biometric identifiers or information
  • Publishing publicly available written retention schedules and guidelines for permanently destroying biometric identifiers and biometric information»

Monsieur Gullen allègue n’avoir jamais été utilisateur de Facebook, mais avoir vu son visage sur au moins une photo téléchargée sur Facebook.  Par conséquent, ses caractéristiques biométriques faciales ont été stockées et utilisées par le site sans son consentement.  Le recours vise les personnes dans la même situation que lui, soit :

«All non-Facebook users who, while residing in the State of Illinois, had their biometric identifiers, including « face templates » (or « face prints »), collected, captured, received, or otherwise obtained by Facebook.»

Cette saga démontre à quel point la vie privée telle que nous la concevions au XXe siècle n’existe pratiquement plus.  Il sera intéressant de voir, par ailleurs, si la législation de l’Illinois réussira à s’imposer à l’encontre d’un géant de l’Internet comme Facebook.  À suivre!